Il y a 6 mois, je venais de reprendre la travail. En effet, l’annonce d’une maladie auto-immune incurable m’avait obligée à temporairement déposer les armes et à arrêter le travail, le temps de me faire à tout ça, mais surtout à me reposer. En effet, mon mal, la polyarthrite rhumatoide peut mettre un adulte solide et en pleine forme, dans un état de fatigue extrême.

Évidemment arrêter le travail n’était pas une mince affaire ! J’avais perdu mes repères, moi qui déteste le changement !

Mais cet arrêt obligatoire n’avait pas que des désaventages : plus d’embouteillages interminables à bord de ma Batmobile, matin et soir, plus de temps pour m’occuper de mes enfants (Big et Pitchoun) et puis j’avais du temps aussi pour m’occuper de mon blog que j’avais crée au début de mon arrêt et dont j’essayais de soigner le design comme on rafistole un guéridon Louis Philippe.

En gros, j’avais du temps. Parfois trop même. Celui de penser à moi, de trouver que mon nez était trop gros et qu’une rhinoplastie était ZE solution. Celui de regarder des vidéos de Michel Denisot sur YouTube, car j’avais déjà visionné tous les DVD existants de la maison. Celui de cuisiner aussi, même si pas assez aux yeux de mes amours.

Bref, j’avais du temps à tuer et je dois avouer que certains jours, ce n’était pas facile. Donc, quand mon doc m’a expliqué que je pouvais rependre le boulot, je n’étais pas du tout fâchée. Certes un peu triste de ne plus pouvoir surprendre les miens avec un plat de paupiettes le soir en rentrant. Bien-sur, j’aurais encore pu me trouver des occupations dans la maison : maroufler le plafond de la chambre ou même abattre le sapin de Noël totalement hors proportions dans le jardin, mais non. Mon boulot me manquait trop et j’avais donc vite fait de décider ce que je voulais faire. Retourner la-bas et retrouver mes collègues, mes horaires impossibles et mes missions improbables, dans les embouteillages, tous les matins, à bord de ma Batmobile, c’était le summum.

Bien-sûr, j’avais demandée qu’on me ménage, niveau temps. En effet, mon traitement a parfois des effets bizarres et il n’est pas rare que je me retrouve avec des sueurs, des crampes ou des nausées. Malheureusement, la ou je bosse, les hommes et femmes sont tous parfaits ! Les défaillance n’existent pas et donc, pas moyen de leur faire comprendre que quand j’étais prisonnière d’une réunion à une heure pas possible, cette garde à vue forcée me faisait souffrir car j’étais souvent au bout de mes forces… J’ai du prendre le taureau par les cornes et leur imposer mes moments de faiblesse, même si peu nombreux et leur montrer, une fois de plus, que nous n’étions tous que des hommes et des femmes faits de chaire et de sang.

Pour conclure, cette période, remplie d’angoisses, de colères, de larmes, m’a aussi apporté de voir la vie d’une autre façon, de vraiment regarder autour de moi avec un regard nouveau. Je ne regrette pas cette période, car elle fut difficile, mais des fois j’y repense, car à ce moment la, j’avais le temps de faire des choses. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus dure !

Ceci est ma contribution au concours de Bergie du blog de Bergie. Ce fut un vrai plaisir de participer, même si je me suis arrachées les méninges. L’inventrice diabolique du concours comprendra 😉 Encore merci !

Et vous, il y a 6 mois vous faisiez quoi au juste ?

À propos de l'auteur

Fashiongeekette

Quadra et j'aime ça, parce que les quadra c'est le pouvoir - Bruxelloise - Addict aux produits de beauté - Passionnée de mode - Amoureuse de son Big et de sa Pitchoun

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